jeudi 23 décembre 2010

NOEL EN PLEIN ETE

eh oui, on peut aussi fêter le petit Jésus dans l'hémisphère sud, non ? C'est d'ailleurs plutôt marrant de voir suer à grosses gouttes le père Noël sous son déguisement dans les rues commerçantes, vu la température qui règne sous ces lattitudes. Mais le plus étonnant, c'est l'ingéniosité dont font preuve les Péruviens, pour trouver quelque chose qui pourrait ressembler tant soit peu à un sapin (le seul arbre qui pousse dans ce pays étant l'eucalyptus) ; ça va du cactus dans les appartements jusqu'à l'immense armature métallique conique de 20 m de haut, affublée de guirlandes vertes et de pots de fleur rouges ... mais le plus insupportable est l'inévitable et insipide "Jingle Bells" qui résonne à tue-tête à tous les coins de rue, comme s'il s'agissait d'un traditionnel de Palestine.
Au fait nous vous souhaitons à toutes et à tous un JOYEUX NOEL

YANN ET SES POTES

Vous avez déjà découvert les lieux de la colocation dans l'article précédent, voici à présent ses occupants :
LAURA de Saône et Loire, ses parents travaillent pour Kokopelli, donc inutile de rajouter quoi que ce soit
MATHILDE de Lozère, en fait née au Pérou et adoptée en France, ne dépeint vraiment pas dans le paysage local
MAXIME chti de naissance, Lyonnais d'adoption, aime la marche et compte bien entrainer Yann à se faire un 6000 dans le coin
et notre "petit", actuellement avec une barbe courte
Ce petit monde s'entend apparemment très bien
certes, il aurait été judicieux d'inclure quelques latinos dans la coloc, déjà rien que pour la langue mais les Péruviens de l'école d'archi sont tous d'Aréquipa et habitent tous chez leurs parents.
L'ambiance à l'école semble également excellente.

mercredi 22 décembre 2010

COLOC DE LUXE

Après 3 semaines au Chili, nous avons passé la frontière péruvienne et filé direct (encore 7 heures de bus) jusqu'à Aréquipa où nous avons retrouvé Yann, qui y est depuis plus de 3 mois et qui, ma foi, semble bien s'y plaire. Il habite en colocation avec trois autres étudiants en architecture de l'école de Clermont ; leur appart est carrément luxueux, même selon les critères français : grand, moderne, lumineux , deux terrasses (dont une de 50 m2) avec vue imprenable sur le volcan Misti qui domine la ville du haut de ses 5823 m comme le Suc domine Monnac ... Les autres habitations du quartier ne sont pas du même standing, voir photo. La photo du Misti est voilée, car c'est la saison des pluies : il ne pleut pas pour autant, mais le ciel se couvre régulièrement. Le volcan est toujours en activité, mais il n'explose violemment que tous les 1000 ans, et comme ça fait pile poil 10 siècles qu'il ne s'est pas faché ...

LE PLUS ARIDE DE LA PLANETE

Le désert d'Atacama est désormais bien connu du monde entier, après le sauvetage miraculeux des mineurs bloqués dans leur galerie il y a quelques semaines de ça. Mais en fait, dès que l'on sort de Santiago en direction du nord, c'est déjà le désert, certes avec quelques oasis ou vallées verdoyantes comme la Séréna, Copiapo ... ou quelques villes importantes comme Calama (mines de cuivre) Antofagasta (grand port minéralier) sinon ce sont des centaines de kilomètres càd des heures et des heures de bus à travers des paysages monotones de collines ou de plateaux arides, sans arbre, sans arbuste, sans une touffe de quoiquecesoit, que dis-je sans le moindre brin d'herbe sauf parfois quelques cactus téméraires et résignés. Et en cas de panne ? Pas trop de soucis, car la Panaméricaine est bien trafiquée, cette route qui relie l'Alaska à la Patagonie, entre l'océan imperturbable et la cordillière majestueuse. Et une fois la frontière franchie ? On passe d'Arica au Chili à Tacna au Pérou, mais le paysage ne change pas pour autant, c'est reparti pour des km et des km, donc des heures et des heures de bus ...

mardi 21 décembre 2010

LE SALPETRE

Le salpêtre (salitré en espagnol) a été exploité dès le XVII siècle dans la pampa désertique d'Atacama pour être utilisé comme engrais (nitrate de soude) puis également dans la fabrication de poudre à canon. Le contrôle de cette ressource fut d'ailleurs le principal motif de la Guerre du Pacifique (1879-83) entre le Pérou, la Bolivie et le Chili ; ce dernier en sortit grand vainqueur, le Pérou y perdit beaucoup de terre et la Bolivie surtout son accès à la mer, primordial pour l'exportation de ses minerais. Le procédé de transformation fut industrialisé après 1880 et donna lieu à des implantations humaines importantes comme celles de Sta Laura et d'Humberstone qui compta jusqu'à 4000 habitants et que nous avons visité à 50 km d'Iquique sur la route d'Arica ; concurrencée par le nitrate de synthèse dès 1930, l'exploitation du salpêtre fut définitivement abandonnée dans la région en 1959 et les vestiges de cette époque industrielle révolue ont été classés au patrimoine mondial de l'humanité en 2004. Pour moi, ça a été l'occasion d'un retour dans le monde du travail, juste un an après l'avoir lâchement abandonné ; cela dit, je ne regrette rien, non rien de rien.

SANTA MARIA DE IQUIQUE

Tragédie encrée dans l'histoire de la lutte sociale du pays et album inoubliable du groupe Quilapayun, nous nous sommes fait un point d'honneur à faire une escale dans cette ville de l'extrème nord du Chili. Le 21 décembre 1907, près d'un millier d'ouvriers des exploitations de salpetre voisines se sont fait massacrer par l'armée ... ils venaient réclamer de meilleures conditions de travail à leurs dirigeants après une marche de plus de 50 km avec femmes et enfants à travers le désert. Reste une stèle à l'endroit du carnage et des slogans sur les murs, toujours encore d'actualité.

FERIA DE LAS ESTRELLAS

Tout comme le désert d'Atacama plus au nord, la région de Coquimbo autour de la Séréna jouit de conditions optimales pour l'observation du ciel : très peu voir pas du tout de précipitation tout au long de l'année, pollution lumineuse inexistante vu la faible densité démographique, altitude facile à atteindre vu la proximité de la Cordillière, bref tout ce qu'il faut pour faire baver n'importe quel astronome passionné. Rajouter à cela plus de 40 sites d'observation, huit observatoires touristiques très bien équipés à faire palir mes copains du Betz, six observatoires professionnels avec des téléscopes munis de miroirs de plus de 4 mètres de diamètre ... de la folie douce ! Nous avons prolongé notre séjour dans le coin pour assister à la fete des étoiles à l'observatoire d'Andacollo mais nous sommes un peu restés sur notre faim ; certes c'était du grand spectacle à l'occasion du lancement de la saison avec discours des élus du coin et responsables nationaux de l'astro chilienne, orchestre de jazz, buffet bien garni ... mais nous n'étions pas venus pour cela ; on nous avait promis une pluie de météorites et nous n'en avons vu qu'une petite goutte ... nous avons néanmoins pu admirer des constellations invisibles depuis l'hémisphère nord, les Nuages de Magellan (galaxies les plus proches de notre bonne vieille Voie lactée) aplha de Centaure (étoile la plus proche de la Terre, le Soleil mis à part) et bien évidemment la Croix du Sud qui a guidé tant de navigateurs intrépides.

jeudi 16 décembre 2010

VALLE D'ELQUI ou ...

... l'art de faire pousser de la vigne dans le desert. La Serena où nous faisons une escale pour couper les quelques 30 heures de bus qui nous séparent encore du Pérou, se trouve au débouché de cette vallée au milieu de collines arides où ne végètent tant bien que mal que quelques cactus rabougris ; grâce à l'irrigation, au goutte a goutte et à une gestion optimisée de l'eau de la rivière, l'homme est arrivé à faire pousser légumes, fruits (abricots, papayes ...) et surtout de la vigne ... pour fabriquer le Pisco, cet alcool national, base de l' apéritif non moins national qui est le Pisco sour avec jus de citron vert, blanc d'oeuf, un peu de cannelle pour la déco et quelques glaçons ; à consommer avec modération, surtout avec la température qu'il fait actuellement ; à part ça, c est tout de meme la patrie de Gabriela Mistral, prix nobel de littérature en 1945, comme quoi ...
 






MECONTENTEMENT GENERAL

Apres avoir battu le pave deux fois par semaine cet automne au Puy, nous avons retrouve la meme ambiance au Chili : manifestations, greves, banderolles ... a Santiago c etaient les conducteurs du metro et les fonctionnaires, a Valparaiso les eboueurs et les metiers de la sante, a la Serena les enseignants et les employes de la justice ... bref, un sentiment de mecontentement qui semble se generaliser petit a petit ; le president de la republique avait mis toute son energie a la mediatisation a outrance du sauvetage des mineurs bloques au fond de leur trou, il faut dire qu il noyaute toute la presse et la tele ! tiens, on en connait un autre dans le meme genre, no cierto ¿ PS : regardez bien le nom de la rue ou se deroule la manif ...




VALPARAISO deuxieme



Martin et Fanny qui nous y avaient recus en mars dernier (cf l autre blog) etaient parvenus a nous transmettre l amour qu ils portent a Valparaiso ; c etait deux semaines a peine apres le terrible tremblement de terre. Cette fois-ci, nous avons ete recus par leurs nombreux amis et nous avons trouve la ville bien plus vivante et exuberante ; les degats de la catastrophe ont ete effaces et la population semble avoir retrouve l optimisme et la joie de vivre ; cependant, Violaine (de St-Germain Laprade) que nous avons retrouvee ici et qui y avait passe une annee avant Fanny et Martin, trouve que depuis le changement de gouvernement, la ville est plus ordonnee et "fliquee" meme si nous sommes tombes en pleine greve des eboueurs ! Mais assez de baratin ; ce coup-ci je vous mets une tonne de photos, (c est Martin qui rajoute les photos a distance, par ce que je ne suis pas foutu de le faire malgré les multiples séances d'apprentissage)   
TUGA le celebre clown de rue

nouvelle peinture murale


greve des poubelles 2x (Fanny et Martin reconnaitront les lieux)



pas si pacifique que ca

marche aux legumes



marche aux fruits (600 pesos = 1 euro)


meme Alende va marcher dedans

demarrage du barbeuc dans la rue (Tobby)

puis ca continue dans l appart (Boris)

petite baraque au bord de l ocean

  A propos du barbeuc appele ici "asado", ca a commence a 8 et ca a fini a 25, tous des amis de Fanny et Martin. Merci a eux .