mardi 29 mars 2011

LA BEAUTE DU MONDE

Deuxième version d'un article qui vient de disparaitre, où il était question de la "beauté du monde", terme emprunté à Michel Le Bris... Il s'agit donc de ce voyage qui prend fin. Nous avons eu le privilège d'approcher la planète dans ce qu elle a de plus intime, cette Terre que les indiens, indigenes, ou natifs, comme ils se définissent eux memes dans leurs mouvements d'émancipation, cette planète qu'ils nomment Pachamama. Tout ce continent ne parle que de cela: la relation des hommes à la terre dont ils viennent et il faut dire que les paysages traversés depuis la Terre de Feu, la meseta patagone, la pampa argentine en passant par les glaciers chiliens, les lagunes, les roches rouges de Salta, les cañons de Colca, les gorges et les sommets de l'Illimani, de l'Illampu et du Huascaran, les volcans du grand sud et les équatoriens, les sierras et les cotes colombiennes, tout cela ne parle que de la Terre Mère. Nous avons suivi de loin en loin l "Opération" Terremoto-tsunami-explosion nucléaire japonaise, et bien sur, tout cela confirme ce que tentent de faire entendre les écologistes depuis des dizaines d'années: "désolés d avoir eu raison"...ça met en rogne de voir à quel point l'humanité s'entete à saloper le lieu qui lui est indispensable pour vivre, tout cette " beauté du monde", qui se voit à l'oeil nu sans qu'il soit nécessaire de parcourir le monde pour s'en assurer. Je sais bien que nous ne sommes pas à une contradiction près: nous n'hésitons pas à prendre un vol aérien qui consomme des tonnes de kérosène, notre chambre dans cette belle ville de Carthagène est climatisée, nous avons fait un tour en 4x4 pour aller sur la péninsule de Guajira... " Les riches détruisent la planète" et nous y prenons part, sans conteste. Mais sur le continent sud americain, c'est peut-etre encore plus criant, parce qu'ici, les riches sont excessivement riches et ne sont pas très nombreux, face à la misère noire du plus grand nombre: dans certains coins une voiture sur deux est une 4x4 flambant neuve, et devant notre hotel, ici, le parque du Centenario abrite la nuit les mendiants et les vendeurs ambulants qu'on croise la journée... Dans le premier jet, je disais: le fait que le dernier petit livre de Stéphane Hessel faisait un tabac montre qu'il y a une attente pour plus de justice dans ce monde de brutes... ça donne un peu d'espoir, mais il faudrait que les prises de consciences sur la nécessaire répartition des richesses, l'obligation d'économiser les énergies, de consommer différemment soient faites simultanément. Sinon, les humains continueront à " dormir dans leurs excréments" comme dit le sage dont j'ai oublié le nom. Bon, assez parlé, il est temps de retourner voir là-bas si j'y suis, comme le disait ma mère, et reprendre le cours de notre sobriété heureuse chère à Pierre Rahbi. Hasta luego à vous tous PS : La Colombie est un bien beau pays, il ne faut jamais écouter les ragots qui disent que c'est le pays de la drogue, des violents et de la guérilla. C'est juste une partie de la vérité mais le reste est infiniment plus intéressant, à commencer par les Colombiens eux-memes, chaleureux, accueillants et joyeux malgré tout. Ps 2: J'ai ajouté une complément à mon premier article qui s'appelait "première et dernière", daté de Janvier

lundi 28 mars 2011

PERSONNAGES fin

et pour en finir avec Tahuantinsuyo, une ultime serie de portraits de gens rencontres ces derniers jours
"Bientot je saurais lire, moi aussi" ; Santa Marta, croisement 11ème calle et 11ème carrera
Cécile adepte de Cousteau ; Playa Larga à côté de Taganga
l'heure du bain, Riohacha
Angela, Riohacha
Bernardo, acheteur de poisson
Orlano, vendeur de poissons
"Quoi, il est pas frais mon poisson ?"
Rosario ou Rosita avec sa soeur Maria Victoria ou Vicky, Cabo de la Vela
Lucrecia et Honeida de l'ethnie Wayuu
Olga, vendeuse de sacs, Riohacha
Anonyme, écoutant les nouvelles, le match de foot ou tout simplement sa musique préférée, Carthagène
Antonio, vendeur de panamas et autres sombreros, Carthagène
Tatiana, serveuse sur la plaza Sto Domingo, Cartagène
vendeur de citrons verts avec son polo presqu'assorti
Angelica, vendeuse de fruits, Carthagene
apprenti pirate, "arraisonnant" les bateaux des touristes pour quelques pieces, au large de Bocagrande
Marina, "ma" masseuse, playa Blanca, ile de Baru
Anna, la masseuse de Cécile, au même endroit
discussions entre vendeurs de plage
vendeuse de patisseries maison
planquez-vous, v'la les masseuses !
mais quelle est donc cette invention diabolique ? ben un hamac bien solide et qui tient la route ...
SUITE AU PROCHAIN NUMERO (Cécile a l'intention de rajouter quelques lignes ...) PS : je viens de faire un tour sur notre blog de l'an dernier (Deuxieme jeunesse sur Skyrock )... que de texte ! et presque pas de photos !!!

CARTHAGENE DES INDES

Pour finir en beaute, Cartagena de Indias, un nom qui fait rever meme si on ne sait pas exactement ou ca se trouve, une ville qui a attire corsaires et pirates par le passe et touristes de nos jours ; c'est une escale incontournable pour les paquebots de croisiere de luxe dans la Mer des Caraibes, sauf le dimanche et du coup, quel calme dans les ruelles, toute la ville rien que pour nous, ses habitants etant a la plage ...
la tour de l'horloge, porte d'entree dans la vieille ville
place de la douane
architecture coloniale
Botero aussi ici
ca danse sur les places
une palenquera, vendeuse de fruits frais, en train de nous en preparer un assortiment
Bocagrande, la ville moderne (des gens riches)
et enfin, une plage digne de l'idee qu'on se fait des Caraibes (je craignais ne pas pouvoir vous en montrer une, et la, soleil - ciel bleu, la veille de notre retour)
que demande le peuple ? un hamac, un arbre qui s'y prette et qui fasse un peu d'ombre, la mer ... mais la semaine prochaine, ca ne sera plus la meme chanson ...

dimanche 27 mars 2011

LA GUAJIRA

Nous avons visité cette avancée de terre qui se dresse, fière en face du Vénézuéla voisin ; c'est le territoire des Wayuus, ethnie venue d'Amazonie et qui s'est adaptée aux rudes conditions climatiques qui règnent dans ce quasi-desert. Nous avons tenu à faire un tour organisé par une agence communautaire gérée par les indigènes eux-memes mais finalement, nous doutons sérieusement de l'importance de la part qui leur revient réellement ...
MANAURE à deux heures de route de RIOHACHA : une véritable fourmilière s'attaque à la montagne de sel à transférer aux installations de broyage ; les salins se trouvent de l'autre coté de la baie et produisent un sel qui doit etre "lavé" à l'eau de mer (avec de l'eau douce, on en perdrait beaucoup) pour éliminer le sable présent
les sacs sont remplis à la pelle
puis chargés "à tete d'homme" sur des camions
tout ça pieds nus, sans masque, lunette ou gants
du temps où l'exploitation était encore rentable, le produit était exporté par bateau vers les Etats Unis ; à présent, le gouvernement a tout cédé à la communauté
l'état des camions laisse deviner l'état des poumons de ces chargeurs réunis
Au bout de la péninsule, CABO DE LA VELA, petit village de 1500 habitants qui vivent de la pêche et du tourisme ; on y dort dans des hamacs
on y déguste d'excellents poissons
et trouve facilement des plages pas trop surpeuplées
sur la falaise, le machin blanc est le camping-car d'un couple d'Autrichiens, en voyage depuis 8 ans ... après être remontés de Patagonie par la cordillière coté chilien, ils y redescendent par le Vénézuéla, Surinam, les Guyanes, le Brésil, l'Argentine ... ils ont bien de la chance !
Où vais-je bien pouvoir poser ma serviette ?
le voyez-vous ? il change de couleur, le bougre
le groupe : deux Colombiennes parlant parfaitement le francais, une Suissesse le baragouinant également, un Stéphanois marié à l'une des Colombiennes (et vivant ensemble à St-Denis) et nous.
petit concert de Khaled, un bon petit gars d'Unieux, fana de Django ...
pas bien ronde, notre chère étoile.